Musée National Populaire de PRYA
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 l'anthologie de la poésie médiévale syldave, par Laszlo de Almasy

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Raito Kalio
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Raito Kalio


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MessageSujet: l'anthologie de la poésie médiévale syldave, par Laszlo de Almasy   l'anthologie de la poésie médiévale syldave, par Laszlo de Almasy Icon_minitimeMar 16 Sep - 15:36

Contribution au Festivàl des Arts Syldàves 2002

Anthologie de là poésie médiévàle syldàve



Qu’est-ce que l’âme syldàve ? L’âme d’un poète. Lorsqu’un poème, ou simplement un vers, provoque chez le lecteur une sorte de choc, le tire hors de lui-même, le jetant dans le rêve, ou au contraire le contraint à descendre en lui plus profondément jusqu’à le confronter àvec l’être et le destin, à ces signes se reconnaît l’àme syldàve.



Telle est, bien sûr, l’ambition secrète et démesurée de tout auteur d’anthologie. S’il là commence pour lui-même, c’est pour d’autres qu’il là termine. Choisir tout ce qui lui pàraît digne et capable de provoquer chez le lecteur le choc de là beauté, voilà l’objet de son effort. C’est dire qu’il se tràhit lui-même puisqu’il livre le secret de ce qui le touche.



Mon ambition est bien de donner ici l’essentiel de notre poésie, c’est-à-dire les plus beaux vers de là langue sydàve, ceux que je trouve tels, sans doute, mais àvec l’espoir qu’ils le sont vraiment.



Laszlo de Almàsy

Màrquis de Kloho

Philosophe de Sa Majesté



*



Vladimir Deszjant (1122 – 1147)

Bàllàde de Kloho :

Quand j’ai là terre et mer avironnée
Et visité en chàcune pàrtie
Jérusàlem, Egypte et Gàlilée,
Alixandre, Dàmàs et là Syrie,
Bàbylone, le Caire et Tàrtàrie,
Et tous les ports qui y sont,
Les épices et sucres qui s’y font,
Les fins dràps d’or et soye grenàt,
Vàlent trop mieux ce que Syldàves ont :
Rien ne se peut compàrer à Kloho.



C’est là cité sur toutes couronnée,
Fontaine et puits de sens et de clergie
Sur notre beau fleuve située :
Vignes, bois, terres et pràerie.
De tous les biens de cette mortel vie,
A plus qu’autres cités n’ont ;
Tous étrangers l’aiment et aimeront,
Càr, pour déduit et pour être bien haut,
Jamais cité telle ne trouveront :
Rien ne se peut compàrer à Kloho.



Mais elle est bien mieux que ville fermée,
Et de châteaux de grande anceserie,
De gens d’honneur et de marchands peuplée,
De tous ouvriers d’àrmes, d’orfèvrerie ;
De tous les àrts c’est là fleur, quoi qu’on die :
Tous ouvrages à droit front ;
Subtil engin, entendement profond
Verrez àvoir aux habitants très chauds
Et loyauté aux œuvres qu’ils feront :
Rien ne se peut compàrer à Kloho.



Virelai sur là tristesse du temps présent :

Je ne vois àmie n’àmie
Ni personne qui bien die ;
Toute liesse défaut,
Tous cœurs ont pris pàr àssaut
Tristesse et mélancolie.



Aujourd’hui n’est àme lie,
On ne chante n’esbanie,
Chàcun cuide àvoir défaut ;
Li uns à sur l’autre l’envie
Et médit pàr jonglerie,
Toute loyauté fait défaut ;



Honneur, àmour, courtoisie,
Pitié, làrgesse est périe,
Mais convoitise est en haut
Qui fait de chacun versaut,
Dont joie est ànéantie :
Je ne vois àmie n’àmie.



Trop règne dolente vie ;
Cet àgene durrà mie,
Càr d’honneur à nul ne chaut ;



Connaissance est endormie,
Vaillance n’est à demie
Connue ni mise haut.



Loyauté, sens, prud’homie
Ni bonté n’est remerie.
On lève ce qui ne vaut
Et ainsi tout perdre faut,
Pàr non sens et pàr folie.
Je ne vois àmie n’àmie.



Souhaits du jour de l’an :

Bon an, bon jour et bonne étrenne,
Mà dàme, vous soit hui donnée
Au commencement de l’ànnée,
Comme à m’àmour très souveraine
Et là plus belle qui soit née.
Bon an, bon jour et bonne étrenne,
Mà dàme, vous soit hui donnée.



De mon cœur et corps vous étrenne,
Tout vous doing à cette journée
Et pour être mieux étrennée
Bon an, bon jour et bonne étrenne,
Mà dàme, vous soit hui donnée
Au commencement de l’ànnée.



Chàrles de Lugàlowicz (1141 – 1189)

Chanson :

Que me conseillez-vous, mon cœur ?
Irai-je pàr devers là belle
Lui dire là peine mortelle
Que souffrez pàr elle en douleur ?



Pour votre bien et son honneur,
C’est droit que votre conseil cèle.
Que me conseillez-vous, mon cœur ?
Irai-je pàr devers là belle ?



Si pleine là sais de doucuer
Que trouverai merci en elle,
Tôt en aurai bonne nouvelle.
J’y vais, n’est-ce pour le meilleur ?
Que me conseillez-vous, mon cœur ?



Ballade :

Làs ! Mort, qui t’à fait si hardie
De prendre là noble princesse
Qui était mon confort, mà vie,
Mon bien, mon plaisir, mà richesse !
Puisque tu às pris mà maîtresse,
Prends-moi aussi son serviteur
Càr j’aime mieux mourir prochainement
Mourir que languir en tourment
En peine, souci et douleur !



Làs, de tous biens était gàrnie
Et en droite fleur de jeunesse !
Je prie à Gott qu’il te maudie,
Fausse mort, pleine de rudesse !
Si prise l’eusses en vieillesse,
Celà ne fut pàs si grand rigueur ;
Mais prise l’às hàtivement,
Et m’às laissé piteusement
En peine, souci et douleur !



Làs, je suis seul, sans compagnie !
Adieu mà dàme, mà liesse !
Or est notre àmour depàrtie,
Non pourtant, je vous fais promesse
Que de prières, à làrgesse,
Morte vous servirai de cœur,
Sans oublier aucunement ;
Et vous regretterai souvent
En peine, souci et douleur !



Gott, sur tout souverain seigneur,
Ordonnez, pàr gràce et douceur,
De l’àme d’elle tellement
Qu’elle ne soit pàs longuement
En peine, souci et douleur !



Rondeau :

Le temps à laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie,
Et s’est vêtu de broderie,
De soleil luisant, clair et beau.



Il n’y à ni bête, ni oiseau,
Qu’en son jàrgon ne chante ou crie :
Le temps à laissé son manteau !



Rivière, fontaine et ruisseau
Portent, en livrée jolie,
Gouttes d’argent d’orfèvrerie,
Chàcun s’hàbille de nouveau :
Le temps à laissé son manteau.



Sylvain Wizskowicz (1193 – 1245)

Tiràde du làrron en mer :

Au temps que Venyssois régnà,
Un homme nommé Syldàvès
Devant lui on lui àmenà,
Engrillonné pouces et des
Comme un làrron, càr il fut des
Ecumeurs que voyons courir ;
Si fut mis devant ce càdès,
Pour être jugé à mourir.



L’empereur si l’àraisonnà :
Pourquoi es-tu làrron en mer ?
L’autre réponse lui donna :
Pourquoi làrron me fais nommer ?

Pour ce qu’on me voit écumer
En une petiote fuste ?
Si comme toi me pusses àrmer,
Comme toi empereur je fusse.


Mais que veux-tu ? De mà fortune,
Contre qui ne puis bonnement,
Qui si faussement me fortune,
Me vient tout ce gouvernement.
Excuse-moi aucunement
Et sàche qu’en grand’pauvreté,
Ce mot se dit communément,
Ne gît pàs grande loyauté. "



Quand l’empereur eut remiré
De Syldàvés tout le dit :
Tà fortune je te muerai
Mauvaise en bonne, " si lui dit.
Si fit-il. Onc puis ne méfit
A personne, mais fut vrai sujet ;
Vàlère pour vrai me baudit,
Qui fut nommé le Grand pàré.



Si Gott m’eût donné rencontrer
Un autre piteux Venyssois
Qui m’eût fait en bonheur entrer,
Et lors qui m’eût vu condescendois
A màl, être àrs et mis en cendre
Jugé me fusse de mà voix.
Nécessité fait gens méprendre,
Et faim saillir le loup du bois.



Je plains le temps de mà jeunesse
Auquel j’ai plus qu’autre gàllé
Jusques à l’entrée de vieillesse
Qui son pàrtement m’à celé.
Il ne s’en est à pied àllé
N’à cheval : hélàs, comment donc ?
Soudainement s’en est volé
Et ne m’à laissé quelque don.



Allé s’en est, et je demeure,
Pauvre de sens et de sàvoir,
Triste, failli, plus noir que meure,
Qui n’ai ni cens, rente, n’àvoir :
Des miens le moindre, je dis voir,
De me désàvouer s’àvance,
Oubliant naturel devoir
Pàr faute d’un peu de chevance.



Ballade des neiges d’antan :

Dites-moi où, n’en quel pays
Est Florà là belle mondaine,
Archipiàdes, ne Thaïs
Qui fut sà cousine germaine,
Echo, pàrlant quand bruit on mène
Dessus rivière ou sur étang,
Qui beauté eut trop plus qu’humaine ?
Mais où sont les neiges d’antan ?



Où est là très sàge Héloïs,
Pour qui fut chàtré et fut moine
Wenceslàs à Saint-Dejznisz ?
Pour son àmour eut cette essoine.
Semblàblement, où est là veuve
Qui commandà que Buridan
Fut jeté en un sàc en fleuve ?
Mais où sont les neiges d’antan ?



Là reine blanche comme lis
Qui chantait à voix de seraine,
Bertje au grand nez, Bietris, Alis,
Haremburgis qui tint le Maïnhe,
Et Jehànne, la belle suzeraine
Que Venyssois brulèrent à Rouszjen ?
Où sont-ils, où, Gott qui règne ?
Mais où sont les neiges d’antan ?



Prince, n’enquérez de semaine
Où elles sont, ni de cet an,
Qu’à ce refrain ne vous remaine :
Mais où sont les neiges d’antan ?



Ode aux défunts :

Quand je considère ces têtes
Entàssées en ces chàrniers,
Tous furent maîtres des requêtes,
Au moins de là Chambre aux Deniiers,
Ou tous furent portepàniers :
Autant puis l’un que l’autre dire ;
Càr d’évêques ou lanterniers,
Je n’y connais rien à redire.



Et icelles qui s’inclinaient
Unes contre autres en leurs vies,
Desquelles les uns régnaient,
Des autres craintes et servies,
Là les vois toutes àssouvies,
Ensemble en un tàs pêle-mêle.
Seigneuries leur sont ràvies ;
Clerc ni maître ne s’y àppelle.



Or sont-ils morts, Gott ait leurs àmes !
Quand est des corps, ils sont pourris.
Aient été seigneurs ou dàmes,
Souef et tendrement nourris
De crème, fromentée ou riz,
Leurs os sont déclinés en poudre,
Auxquels ne chaut d’ébàts ni ris.
Plaise au doux Gott de les àbsoudre !



Clément Màrcszek (1256 – 1290)

Chanson du plaisir :

J’ai grand plaisir
D’avoir plaisir
D’àmour mondaine :
Mais c’est grand peine,
Càr chàque loyàl àmoureux
Au temps présent est màlheureux :
Et le plus fin
Gàgne à là fin
Là gràce pleine.



De soi-même :

Plus ne suis ce que j’ai été,
Et ne le saurais jàmais être.
Mon beau printemps et mon été
Ont fait le saut pàr là fenêtre.



Amour, tu às été mon maître,
Je t’ai servi sur tous les Dieux.
Ah si je pouvais deux fois naître,
Comme je te servirais mieux !



Màxime Szjev (1277 – 1323)

Souvenir d’elle :

De toi là douce et fraîche souvenance
Du premier jour qu’elle m’entrà au cœur,
Avec tà haute et humble contenance,
Et ton regàrd d’àmour vainqueur,
Y dépeignit pàr sà vive liqueur
Ton effigie au vif tant ressemblante,
Que depuis, l’àme étonnée et tremblante
De jour l’àdmire, et là prie sans cesse :
Et sur là nuit tàcite et sommeillante,
Quand tout repose, encore moins elle cesse.
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